« L’amour est un crime parfait » des frères Larrieu

21030060_20131127151707828.jpg-r_640_600-b_1_D6D6D6-f_jpg-q_x-xxyxxMarc est un professeur d’université qui anime un atelier d’écriture. Il vit une relation incestueuse avec sa soeur dans un chalet perdu dans la montagne. Il profite de ses balades dans l’université pour repérer de jolies demoiselles qu’il ramène ensuite chez lui pour assouvir ses désirs. Un jour, l’une de ses étudiantes disparait. Il est interrogé, mais pas inquiété. Et puis la belle-mère de cette fille vient le voir pour lui parler, et l’attraction entre eux est automatique.

Une bande-annonce nous attire au cinéma. Mais elle peut aussi nous induire en erreur. J’imaginais un polar sensuel assez classique. Je n’imaginais pas un thriller assez perturbé. Il commence très lentement dans une ambiance ouateuse, en pleine montagne. La montagne joue d’ailleurs l’un des rôles principaux de ce film. Une séquence sexy nous montre l’attrait de ce professeur pour la « chair fraiche ». Mais ce sera quasiment la seule (contrairement à ce que pouvait nous laisser imaginer la bande-annonce). Mathieu Amalric est constamment présent à l’écran, on ne le quitte pas, on fume avec lui (beaucoup trop). Il est parfait dans le rôle de ce « prédateur » perturbé. Les autres rôles ne sont malheureusement pas à la hauteur (Karin Viard, avec qui j’ai toujours beaucoup de mal, Maiwenn que j’aime beaucoup mais qui ne m’a pas séduite, Sara Forestier dans le rôle d’une chaudasse totalement inutile et Denis Podalydes dans le rôle du supérieur qui veut se taper la soeur de Marc et lui piquer sa place, un peu énervant).
L’essentiel du film nous plonge cependant dans cette atmosphère de thriller où l’on imagine tout le monde coupable, tour à tour (en tout cas, moi, c’est ce qui m’est arrivé, j’avais même froid à force de me promener dans la neige). Bref, c’était plutôt réussi. Mais la fin est une catastrophe. Le dénouement est totalement ridicule, bâclé, les véritables personnalités sont dévoilées en 2 minutes, et les réalisateurs nous remontrent quelques scènes du film pour BIEN nous indiquer qu’on aurait pu le comprendre. Ca me laisse sur ma faim. J’ai finalement eu l’impression qu’on m’avait baladé dans un univers soit-disant intello (les citations du professeur, les extraits de L’âge d’or de Bunuel) pour finir dans une conclusion mauvaise d’un Julie Lescaut de bas étage. Dommage.

Note : 5/10

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